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Voyage Japon du 29 mai au 9 juin 2024
Merveilles du Soleil Levant
Le Japon se mérite mais justifie l'effort qu'il requiert. Après 13h30 de vol nous arrivons à Osaka, épuisés, mais dès l'arrivée à l'aéroport de Kansai, construit sur une île de la baie d'Osaka, le moral remonte.
Après un tour panoramique d’Osaka, direction Kyoto ancienne capitale impériale durant l'époque Edo (1600-1868, Kyoto justifie amplement que l'on prenne son temps pour en admirer les merveilles. La ville concentre tout ce que le Japon a produit de plus authentique et raffiné au cours d’une histoire plus que millénaire. On y côtoie des sanctuaires shintoïstes et des temples bouddhistes, des jardins japonais à l'esthétique zen et des parcs de haute futaie aux essences centenaires.
Au second jour à Kyoto, nous visitons Nara, qui fut au 8ème siècle l'éphémère capitale du pays. Un temple abrite une statue colossale en bronze de Bouddha qui fait l'objet d'un culte fervent dont la manifestation consiste à allumer des bougies odoriférantes dont on dirige la fumée vers le visage.; de farouches guerriers en bois de camphre veillent sur la divinité et n'incitent pas à la gaudriole. Peu après, nous nous dirigeons vers le parc de Nara, dans un environnement de lanternes en pierre et de collines verdoyantes où de nombreux daims peu farouches circulent librement entre les bosquets et sollicitent les touristes pour des friandises qu'il est pourtant recommandé de ne pas leur donner.
Kyoto doit aussi sa réputation à ses écoles de geishas, dont la figure a été popularisée par Pierre Loti dans "Madame Chrysanthème" et qui trouble encore l'imaginaire de messieurs amateurs d'estampes japonaises. Notre guide, d'ordinaire si placide, s'anime quand nous partons à la recherche de ces demoiselles dans le quartier qui les regroupe A en juger par les Bentley, Jaguar et autres Porsche qui patrouillent alentour, le privilège de leur compagnie ne doit pas être octroyé démocratiquement.
Le dernier jour à Kyoto nous emmène dans le cadre bucolique où s'élève le Pavillon d'Or, célèbre temple du 14e siècle , icône des dépliants touristiques, dont les fines feuilles de métal précieux se reflètent dans le lac qui l'entoure. Le soleil brille et accentue la magie du paysage. L'après-midi, changement de décor avec la bambouseraie d'Arashiyama, qui impressionne par la hauteur et la densité de sa végétation , laquelle crée une ombre fraîche et bienfaisante appréciée des rares promeneurs .La journée se termine en suivant le chemin des philosophes, belle allée d'arbres propice à la méditation qui longe un canal à la périphérie de la ville. C'est l'occasion de voir de près l'habitat traditionnel japonais fait de petites maisons, beaucoup en bois, dans un cadre reposant et verdoyant. Kyoto nous a comblé et donné à elle seule la vision d'un Japon authentique et préservé.
Retour au 21ème siècle: le Shinkansen (TGV) nous emmène à vive allure jusqu'à la gare de Mishima où un bus assure le transfert vers Hakone, station thermale et climatique du grand Tokyo. Après une courte croisière sur le lac Ashi, nous prenons le téléphérique du mont Komagatake Hélas, le mont Fuji restera invisible. De nombreux cratères d'où s'échappent des fumerolles répandent dans l'atmosphère une odeur de soufre. Notre bel hôtel domine l'océan Pacifique, et offre la possibilité de se plonger dans les sources chaudes qui abondent à Hakone. Quelques téméraires tenteront l'expérience et ne le regretteront pas; la plupart s'abstiendront, allez savoir pourquoi... Au dîner, nous nous retrouvons tous en kimonos autour d'un copieux buffet.
Le lendemain nous reprenons le bus le long de la route côtière où l'urbanisation est désormais omniprésente. Nous faisons un arrêt à Kamakura et ses 5 temples zen que domine un gigantesque Bouddha en plein air. Le plus grand des temples shintoïstes abrite le musée du trésor national, riche d'œuvres à caractère religieux.
C'est ensuite l'arrivée à Tokyo. Nous sommes agréablement surpris par l'absence d'embouteillage et la fluidité d'un trafic pourtant très dense. ,nous apercevons le Palais impérial protégé par d'impressionnantes douves et d'épaisses murailles, nous nous dirigeons vers le quartier chic de Ginza où les lumières et les publicités masquent les façades d'un modernisme tout occidental.
Au matin, nous flânons dans le quartier d'Asakusa, coeur de la vieille ville, où nous visitons le temple Senso-ji, haut lieu de pélerinage shintoïste. puis nous nous dirigeons vers le parc Yoyogi qui abrite le sanctuaire Meiji. Cet empereur (1868-1912) unanimement vénéré, reprit le pouvoir aux shoguns et fit entrer le Japon dans l'ère moderne après des siècles d'isolement. L'ensemble harmonieux de temples qui honorent sa mémoire est au centre d'un somptueux écrin d'arbres séculaires où dominent les gingkos et les camphriers.
L'après midi nous conduit à arpenter les "Champs Élysées de Tokyo", où d'accortes lolitas à peine nubiles, affublées de curieux déguisements inspirés des mangas, rabattent vers les boutiques locales les passants en mal de jeunisme. Nous sommes loin des soyeux kimonos portés avec fierté par les couples dans le sanctuaire Meiji. Quand la tradition se dévoie au profit du mercantilisme...
S'il est bien connu que les voyages forment la jeunesse, nul doute que ceux de l'ARAF l'entretiennent. Il n'est que de voir avec quel appétit nos compagnons ont dévoré le programme concocté par notre Association, tout à la joie d'échanger leurs souvenirs et de projeter ensemble de futures rencontres. Quant à moi, "n'ayant plus sur les lèvres d'autres mots que MERCI" (Louis Aragon), je savoure d’avance la perspective de nouvelles découvertes.
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